Mon vétérinaire a prescrit une collerette à mon animal

Votre chien ou votre chat a subi une intervention chirurgicale ou présente des troubles cutanés et le vétérinaire lui a posé une collerette ? Vous vous demandez bien comment il pourra supporter, pendant toute la durée recommandée, cet accessoire qui le rend si maladroit et vous songez déjà à la lui retirer ? Attention, le port de ce carcan fait, tout autant que les médicaments ou les soins qui ont pu lui être prescrits, partie intégrante de son traitement !

Alimentation : Comment choisir ?

-L’étiquette de mes croquettes est-elle révélatrice de la qualité ?

L’étiquette ne nous apporte pas grand-chose car l’industriel n’est pas obligé de tout faire apparaître, notamment ce qui nous intéresse comme le taux de Ca, P , sel…

Idées reçues :

-le taux de cendre élevé signifie « mauvaise qualité » : non car un aliment de bonne qualité avec beaucoup de viande peut voir son taux augmenté car il est plus riche en phosphore apporté la viande ;

– « sous produits animaux » signifie mauvaise qualité : pas forcément, le foie est riche en vitamines par ex

-le « sans céréale » signifie « avec beaucoup de viande » :  la plupart des croquettes sans céréale contienne des petits pois ou de la pomme de terre en remplacement des céréales, et pas forcément plus de viande.

-le taux de protéines ne veut pas dire grand-chose car un aliment bas de gamme peut voir son taux augmenté par la présence de phanères broyés (os, plume) non dangereux mais contenant des protéines non digestibles.

 

-Les protéines chez le chat : « mon chat n’est pas un lapin »

Les besoins du chat sont restés assez ancestraux : son régime est « carnivore strict », c’est-à-dire que s’il n’a pas assez de protéines dans l’aliment il puise dans son stock que sont les muscles. Son aliment doit être riche en viande et contenir de la taurine qu’il ne sait pas métaboliser seul. L’argument « riche en viande » tient la route.

Le chat a besoin d’ingérer 5 à 8 g de protéines par kg de poids vif.

60% des protéines qu’il ingère sont transformées en glucose et acides gras par le foie, donc en énergie. 40% des acides aminés restants sont transformés en protéines (peau, poil, muscle).

Le chat a le gène de l’amylase, c’est à dire qu’il peut digérer l’amidon qui a l’avantage d’apporter de l’énergie, ce qui permet de préserver les protéines.

 

Exception : chat insuffisant rénal

L’insuffisant rénal meurt souvent de cachexie. On devra trouver l’aliment contenant le maximum de protéines haute qualité qu’il puisse tolérer, c’est-à-dire en gardant un taux d’urée acceptable.

Si le taux d’urée est bien stabilisé on favorisera un « sénior » plutôt qu’un « rénal » et si ca se dégrade on passera au « rénal » seul.

L’aliment plus protéiné peut augmenter le taux de creat sans que l’animal ne se dégrade.

 

-Les protéines chez le chien : « mon chien est un loup domestiqué »

Les besoins du chien n’ont plus rien à voir avec le régime du loup. En effet, avec la domestication le régime, à la base très carné, s’est peu à peu « omnivorisé ».

Le chien présente le gène de l’amylase, contrairement au loup, c’est à dire qu’il est capable de digérer l’amidon. Il peut donc ingérer céréales, légumineuses…

Par contre le chien est resté plus carnivore que l’homme, il a donc besoin de plus de viande que nous.

Le chien a besoin d’ingérer 2 à 6 g de protéines par kg de poids vif.

Nous, humains, en avons besoin de 0.8g/kg.

 

 

-Débat sur le « BARF »

Le régime « barf » est un régime à base de viande crue et d’os. Il est intéressant mais difficile à faire correctement et pas sans risque.

Problème  n°1 : il est difficile à équilibrer, il faut le juste ratio d’os et de viande sinon on déséquilibre le rapport Ca/P (attention aux chiots) et il faut ajouter des légumes et des compléments à base d’acides gras essentiel (huile colza, poisson)

Problème n°2 : les accidents dus aux os sont fréquents (il faut des os charnus qui passent dans l’estomac comme du cou de volaille)

Problème n°3 : infectieux et parasitaire puisque cru. Le risque est surtout pour les personnes de l’environnement du chien car il excrète dans ses selles un taux important de salmonelle.

 

-Débat sur le « hyperprotéiné »

Le discours est très vrai chez le chat.

Le chien, quant à lui, est plus omnivore. Les protéines peuvent être difficiles à digérer en grosse quantité car elle provoque de la putréfaction intestinale donc gaz voire diarrhée.

L’idée est de donner le maximum de protéines que le chien peut tolérer au niveau digestif.

Chez le chien stérilisé à risque d’obésité, il est intéressant d’avoir un rapport protidocalorique (protéines/calories) élevé.

 

-Débat du « sans céréales »

Les gens pensent que les céréales ne sont pas bonnes pour le chien et le chat. Hors elles apportent des protéines de qualité correcte et sont une bonne source d’énergie (glucides).

Le chien et le chat portent le gène de l’amylase donc peuvent les digérer.

L’amidon est nécessaire à la tenue de la croquette.

Problème chez les animaux stérilisés : l’amidon apporte beaucoup d’énergie.

 

Dans les croquettes sans céréales c’est du petit pois ou de la patate qui remplace, ce qui est correct aussi mais pas forcément plus intéressant au niveau nutritionnel, et le taux de viande ne change pas forcément !

 

MORALITE

Il faut une bonne qualité de protéines animales et végétales, ce qui ne se voit pas sur les étiquettes !! Il faut donc acheter en circuit vétérinaire et voir si l’aliment convient à l’animal (selles, poil…).

L’aliment doit contenir le maximum de protéines haute qualité que l’animal peut tolérer.

 

La maladie de Carré (vidéo et article)

La Maladie de Carré est une maladie infectieuse causée par un paramyxovirus. Elle affecte principalement les chiens, les autres canidés (loups, renards…) et les mustélidés (furets, belettes…). Toutefois, des cas de cette maladie ont pu être observés dans d’autres types de populations d’animaux. L’article et la vidéo proposés abordent la Maladie de Carré chez les canidés mais évoquent également des cas de cette affection diagnostiqués parmi certaines populations d’animaux sauvages comme les lions de la réserve de Serengeti ou encore des baleines pilotes au large des côtes néo-zélandaises.

Les animaux ont-ils des TOC ? (Texte et vidéo)

Les animaux souffrent-ils, eux aussi, de TOC, ces comportements effectués de façon répétée et difficilement répressibles ? En développent-ils souvent ? Quelles raisons peuvent expliquer l’apparition de ce type de pathologie ? Que faire pour améliorer la santé mentale de mon animal ?

C’est à ces diverses interrogations que nous allons tenter de répondre aujourd’hui.