-Les signaux d’anxiété à détecter chez le chien et comment réagir :
Les chiens vont exprimer leur stress en se léchant les babines, en baillant, en détournant la tête quand on leur parle, ou en s’ébrouant.Lorsque ces signes (quasi systématiques) apparaissent le personne le vétérinaire essaiera d’adapter son approche de l’animal en :
Le laissant déambuler dans la salle de consultation,
Proposant un jeu (salle d’attente et consultation),
Proposant des friandises,
Ne cherchant pas le contact dès le début,
En commençant l’examen sur la table par l’arrière du chien
Proposant un environnement apaisant avec peu de bruits,
En imprégnant la pièce d’huiles essentielles anxiolytiques.
On s’inspire du « medical training » qui est un apprentissage par le positif. On associe la table d‘examen à la friandise.
On détourne l’attention lors des injections ou prise de sang toujours par la friandise.
-Particularité du chat
En salle d’attente on positionne la boîte de transport en hauteur, les chats aimant avoir une vue surplombante de l’environnement.
En salle de consultation on essaie de le laisser sortir seul de sa boîte.
On le laisse surtout déambuler en interrompant l’examen clinique plusieurs fois si nécessaire car la manipulation doit être courte.
On le laisse grimper car la position en hauteur l’apaise.
On le laisse explorer la pièce
On le place sur une serviette imprégnée d’huiles essentielles relaxantes, les chats appréciant les revêtements mous et doux.
On lui propose une friandise.
Pour une injection on peut s’aider d’une serviette mise autour du cou ou sur la tête qui sera mieux vécue qu’une prise forte par la peau du cou.
Allez voir notre page Facebook, vous verrez l’effet que font les huiles essentielles apaisantes sur les animaux dans la clinique!
La nociception est la sensibilité douloureuse. Elle est permise par les récepteurs de la douleur appelés nocicepteurs présents dans tout le corps (peau, muscle, viscères…)
Lors de stimulus douloureux un message nerveux est transmis par les nerfs périphériques à la moelle épinière, puis au cerveau qui « interprète » le message comme de la douleur.
La douleur aigue
Il s’agit d’une douleur d’apparition récente. Elle peut être due à un accident, une maladie ou une chirurgie. Elle disparaît généralement lorsque l’origine de la douleur est supprimée.
La douleur chronique
Elle est plus insidieuse car elle s’installe progressivement, persiste et s’intensifie avec le temps. Elle peut-être due à :
-l’arthrose qui est une dégénérescence du cartilage articulaire,
-l’atopie, prédisposition génétique de l’animal à l’allergie, induisant des inflammations et infections cutanées,
-des douleurs dentaires (maladie parodontale liée au tartre s’installant progressivement),
-un cancer,
-une complication d’une douleur aigue.
L’hyperalgésie
Il s’agit d’un phénomène de sensibilisation : le seuil d’excitabilité des nocicepteurs est nettement abaissé (hyperalgésie périphérique), ce qui amplifie et entretient leur intervention, et l’extraction médullaire du signal est facilitée (hyperalgésie centrale). Ce cercle vicieux entretient la douleur et l’amplifie. La douleur chronique est marquée par la prédominance des états d’hyperalgésie.
Ainsi, une simple caresse pourra se transformer en un geste douloureux pour l’animal.
COMMENT SAVOIR SI MON ANIMAL A MAL ?
La douleur aigue
Son expression est assez franche avec un changement de comportement net de l’animal.
La douleur chronique
Un animal souffrant de douleur chronique ne se plaint pas forcément. Il peut changer de comportement en devenant plus triste, en cherchant moins le contact avec ses propriétaires, en perdant l’envie de jouer.
Dans le cas de l’hyperalgésie, l’animal peut se mutiler en s’arrachant le poil ou en se faisant des plaies de léchage.
Il peut également présenter des réactions agressives lors de contacts qui ne sont pas sensés être douloureux.
Une douleur chronique d’un animal vieillissant devenant acariâtre peut facilement passer inaperçue et être mise sur le compte de l’âge.
COMMENT TRAITER LA DOULEUR ?
La prévenir lors de chirurgie
La chirurgie est par définition un acte potentiellement douloureux.
Une prémédication de l’animal à l’aide de sédatifs antalgiques permet de prévenir l’intégration de la douleur par le système nerveux et de diminuer les doses d’anesthésiques.
Une bonne analgésie périphérique (de la peau, des membres) grâce à l’anesthésie locale limite la stimulation des nocicepteurs.
Une bonne analgésie centrale grâce à l’usage d’opioides (morphine et dérivés), de faible dose de kétamine et d’α2-agoniste, évite la mémorisation de la douleur.
Les anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS) permettent également de limiter les douleurs post-opératoires.
Traiter la douleur aigue
Les douleurs aigues répondent généralement bien aux antalgiques classiques.
Traiter la douleur chronique
Son traitement est souvent multimodal. On agira sur :
-la douleur fonctionnelle (boiteries lors d’arthrose).
-la douleur neuropathique provoquant des «décharges électriques»
-L’état dépressif induit par la douleur chronique et augmentant la sensibilité à la douleur par un phénomène de cercle vicieux.
On utilise des antalgiques, des sédatifs, des anxiolytiques mais également la physiothérapie (massage, hydrothérapie, laser, ostéopathie).
Traiter les crises paroxystiques de douleur
Quand l’animal ne répond pas aux traitements administrés à la maison, on procédera à son hospitalisation afin de lui administrer une perfusion continue d’antalgiques appelée CRI (Continuous Rate infusion).
L’hypertension artérielle est le premier trouble vasculaire touchant le chat.
Elle peut être d’origine idiopathique (origine inconnue) dans environ 10% des cas.
Les complications de l’hypertension artérielle sont nombreuses dont le décollement de rétine, les accidents cardiovasculaires, la thrombo-embolie aortique (paralysie brutale des membres postérieurs.
Dans la majorité des cas elle est associée à une atteinte des reins appelée insuffisance rénale chronique (IRC).
Elle peut également être associée à une hyperthyroïdie, à un diabète sucré, à une insuffisance cardiaque et à l’obésité.
L’insuffisance rénale chronique est la première maladie touchant les chats senior. Dans 1/3 des cas elle est accompagnée d’une hypertension artérielle.
COMMENT DEPISTER L’HYPERTENSION ARTERIELLE ?
Le dépistage de l’hypertension artérielle est intéressant car il permet de détecter cette anomalie et de la traiter afin d’éviter les complications. Il permet également de dépister les maladies chroniques qui sont associées comme l’insuffisance rénale chronique.
La mesure de l’hypertension artérielle se fait à la clinique à l’aide d’un brassard que l’on positionne sur le membre antérieur du chat ou bien sur sa queue.
Le chat est particulièrement sujet au stress chez le vétérinaire. Le stress augmente la tension artérielle. Tout sera donc mis en œuvre afin de le limiter. Pour obtenir des valeurs fiables, les mesures seront répétées plusieurs fois, dans un contexte apaisant, sans bruit et la position adoptée par le chat sera celle que l’on choisira pour prendre sa tension, que ce soit sur la table, sur une étagère ou dans les bras du propriétaire.
Le membre utilisé sera placé à hauteur du cœur.
Un dépistage lors d’une consultation annuelle peut être réalisé même sur le jeune animal afin de connaître ses valeurs de tension chez le vétérinaire et de pouvoir les comparer chaque année.
Si une mesure paraît trop élevée une année, on fait revenir le chat afin de vérifier si l’hypertension se confirme et si c’est le cas on investigue les maladies associées à l’hypertension par un bilan sanguin.
Quelques jours avant la mise bas, la montée de lait se met en place mais l’apparition de ce signe est variable dans le temps.
La chienne prépare son « nid » quelques heures avant la mise bas en grattant dans son panier.
Il est possible d’observer une baisse de température progressive dans les heures qui précèdent la mise-bas.
Déroulement de la mise bas
Les contractions apparaissent. La chienne se plaint et son abdomen fait comme « des vagues ».
Les chiots auront pu être dénombrés à l’aide d’un radiographie abdominale réalisée au cours de la dernière semaine de gestation.
Le 1er chiot doit sortir dans les 2 heures qui suivent le début des contractions. Et 2 heures maximum doivent s’écouler entre la sortie de chaque chiot.
Si ce n’est pas le cas un vétérinaire doit vérifier si un chiot n’est pas mal positionné, ou si la chienne a des contractions suffisamment efficaces.
Nursing
La chienne s’occupe généralement correctement de ses chiots en les toilettant, en les maintenant contre elle.
Surtout chez les primipares (1èreportée), il est bon d’aider la chienne à sortir ses chiots, les sécher et les mettre à la mamelle.
Il est possible également de couper les cordons et faire un nœud avec un fil. En effet certaines chiennes toilettent à outrance leurs chiots et les éventrent en tirant sur le cordon.
Il est conseillé de surveiller qu’elle ne les écrase pas, qu’elle ne les délaisse pas (risque d’hypothermie), et qu’ils arrivent à téter.
Lors de portée nombreuse il peut être nécessaire de biberonner les chiots en faisant attention à le faire au « goutte à goutte » sous peine d’induire des fausses déglutitions.
Surveillance de la mère après la mise bas
Suite à une mise-bas, la mère doit rester vive, avoir des écoulements vulvaires pendant 3 semaines marrons-rouges mais pas nauséabonds.
Si elle est abattue, elle peut avoir une infection ou une hémorragie de l’utérus.
Il faut vérifier qu’il ne reste pas de chiot(s) dans l’utérus ou qu’elle ait bien délivré (sortie des placentas).
Il est bon de réaliser un contrôle vétérinaire dès le lendemain de la mise bas. Un examen de la chienne, voire une échographie en cas de doute, pourront être réalisés.
Dans les 1ères semaines de lactation la chienne risque une hypocalcémie potentiellement mortelle appelée fièvre de lait ou éclampsie.
Pour limiter ce risque, un complément alimentaire doit être administré à la chienne tout le long de la lactation.
Il faut toujours évaluer le « bénéfice-risque » dans la décision de césarienne.
L’idéal reste la mise-bas naturelle.
On préconisera donc une mise-bas naturelle pour une chienne non à risque de dystocie, et une césarienne sera programmée si possible sur une chienne à risque.
Il existe des races à risque de dystocie comme le bouledogue (ou bulldog). Dans ce cas, il est bon de programmer la césarienne.
LA CESARIENNE PROGRAMMEE
Si la date précise d’ovulation a été déterminée par un dosage de progestéronémie, la césarienne peut être programmée à partir du 61èmejour sans danger.
Une injection d’aglepristone 12 heures avant la césarienne permet d’achever la maturation pulmonaire des chiots.
Si la date d‘ovulation est inconnue, une progestéronémie tous les 2 jours à partir du 57 ème jour post-saillie nous indiquera à quel moment les fœtus sont assez matures pour être sortis.
INTERETS DE LA CESARIENNE
Les chiots sont sortis rapidement et la chienne est moins exposée aux risques d’hémorragie et d’infection utérine.
INCONVENIENTS DE LA CESARIENNE
Anesthésier la mère signifie anesthésier les chiots également, ils doivent donc recevoir des soins intensifs à leur sortie afin d’être réveillés et réchauffés.
Il faut également accepter le risque anesthésique sur la mère qui reste limité lors de césarienne programmée.
Par ailleurs le comportement de la mère au réveil peut être inapproprié, une surveillance reste indispensable. La montée de lait peut être plus difficile.
Les chiots devront être mis à la mamelle rapidement après leur sortie. Une injection d’ocytocine aide à la délivrance et à la montée de lait.
PROTOCOLE ANESTHESIQUE DE LA CESARIENNE
Il n’en existe pas d’idéal, car tous les produits administrés à la mère passeront la barrière du placenta et agiront sur les chiots. Il faut utiliser des molécules dont l’action est limitée dans le temps afin que les chiots puissent les éliminer rapidement.
Voici le protocole utilisé à la Clinique du Cèdre Bleu :
Bilan sanguin dépistant des troubles hydroélectriques éventuels (sodium, potassium, glucose, calcium)
Pose d’un cathéter et d’une perfusion adaptée
Prémédication de la mère avec faible dose de morphinique et de médétomidine en intraveineux
Préoxygénation de la mère avec un masque à oxygène
Préparation du site opératoire (tonte désinfection)
Anesthésie locale cutanée en traçante le long de la ligne blanche avec de la lidocaine
Anesthésie au propofol (anesthésie flash de 10 minutes)
Intubation de la mère et maintien sous oxygène
Relai anesthésique isoflurane (gaz volatil permettant de prolonger l’anesthésie, et rapidement éliminé)
Sortie des chiots au moins 15 minutes après l’injection du propofol afin de lui laisser le temps d’être éliminé par voie placentaire
Vérification du nombre de placentas et de l’état de l’utérus
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